Office de l'homme d'aristote versus état de nature de hobbes
Pour débuter, étudions les arguments d’Aristote sur l’office de l’homme. Aristote commence par se demander si l’homme a bien un office (ou une fonction), c'est-à-dire s’il a un but propre à lui pour atteindre son bien et son excellence. (Aristote, 1097B25, p. 69) Aristote pense en effet que c’est le cas car comme il nous l’explique, l’artisan, ou les membres du corps, ont un but. Ce but étant de chercher à atteindre l’excellence dans leur domaine propre. (Aristote, 1097B26, p. 69)
Aristote se demande alors pourquoi l’homme, dans sa vie en général, n’aurait-il pas de fonction. (Aristote, 1097B28, p. 69) Aristote va donc se demander quel peut être la fonction de l’homme qui lui est propre. Comme vivre n’est pas propre à l’homme mais à tout être vivant, ce n’est pas sa fonction qui lui est propre. (Aristote, 1098A1, p. 70) Aristote explique aisément son raisonnement en notant que même les plantes vivent alors vivre ne peut être l’office propre à l’homme. Puis, il en vient à parler des sens. Encore une fois, la vie sensitive ne peut être notre office propre puisque les sensations s’appliquent aussi aux animaux. (Aristote, 1098A3, p. 70)
Alors, qu’est-ce qui différencie les hommes de tous les autres et qui pourrait être la fonction propre à ce dernier? Aristote avance que ce qui nous différencie de tous les