Projet de lecture ulysse from bagdad
Résumé:
L’histoire commence avec un prologue dans lequel le je-narrateur Saad Saad se présente: « Je m’appelle Saad Saad, ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste; au fil des semaines, parfois d’une heure à la suivante, voire dans l’explosion d’une seconde, ma vérité glisse de l’arabe à l’anglais; selon que je me sens optimiste ou misérable, je deviens Saad l’Espoir ou Saad le Triste. »1 Il parle ensuite de « la loterie de la naissance »1 pour expliquer qu’avec un peu de chance, on atterrit en Amérique ou en Europe, mais que si on a de la poisse, on naît en Afrique ou au Moyen-Orient. Le lecteur apprend donc que lui, Saad Saad, ne fait pas partie de ceux qui ont gagné à la loterie de la naissance, mais qu’il a grandi dans un pays où il ne le fallait pas: l’Irak. Il révèle déjà au lecteur, qu’il a voulu s’enfuir, réclamer le statut de réfugié, qu’il a dégringolé d’identité en identité, migrant, mendiant, illégal etc., finissant en tant que clandestin, un étranger partout. Il avoue avoir parfois l’impression de devenir étranger à l’espèce humaine et qu’il n’a pas l’intention de se reproduire, de perpétuer cette catastrophe, tant pis pour ses parents pour qui Saad Saad signifiait l’espoir, Saad est décidé d’être le dernier des tristes – ou le dernier de ceux qui espèrent. C’est avec ces paroles tristes que Saad Saad commence son récit. Dans le premier chapitre, beaucoup d’informations concernant la situation politique et sociale en Irak sont transmises au lecteur: Au sommet de l’état, le despote Saddam Hussein règne. Il est décidé de garder sa position et pratique une politique sans pitié. La hiérarchie est claire: le président, Dieu et la famille. Gare à celui qui ne s’y tient pas! D’ailleurs, il vaut même mieux pas y songer une seconde, car tout est contrôlé et surveillé. Partout trouve-t-on des photographies du président, dans tous les livres ses idéologies. Saddam est partout, aucun moyen de lui