STRATEGIE D’INNOVATION

La Swatch est née d'un défi: faire mieux que les Japonais. Car, au début des années quatre-vingt, la Suisse déprime: 43millions de montres vendues dans le monde, contre 91millions dix ans plus tôt. Le quartz asiatique inonde tous les marchés. Les Suisses ripostent avec un mouvement à quartz très mince, représentant dans le milieu une vraie innovation, car les éléments du mouvement électronique sont directement assemblés sur le fond de la boîte, ce qui réduit à la fois l'épaisseur du boîtier, le nombre des pièces nécessaires et le temps de fabrication. Cet échec sera transformé par Nicolas G. Hayek en coup de génie, en injectant des microparticules de plastique dans les swatchs proposant ainsi à une clientèle jeune des montres toutes en couleur qui change du stéréotype de la montre en or de «papa» et, avec un prix défiant toute concurrence (40francs suisses). La première collection est lancée en mars 1983, avec comme objectif la vente d’un million de montres. Swatch en vendra 2,4millions en 1984 ; ( jack pot) !. La seule chose qui n’est vraiment changé dans une swatch depuis 1983 est sa forme ronde. Tout le reste est livré à l'imagination du Swatch Design. Avec, Près de 2500 références lancées, et l'idée de toujours proposer une Swatch pour chacun, à chaque instant de sa vie. La rotation saisonnière des stocks, la diversité des styles, les effets de mode, les prix écrasés et l’organisation savante de la pénurie (grâce aux séries limitées) se conjuguent pour stimuler une croissance de la demande.

STRATEGIE DE COMMUNICATION

Nicolas G. Hayek a compris qu'une montre, c'est plus qu'une montre. C'est un élément du style de vie: «Swatch, c'est la provocation, la couleur, le rejet des conventions. Swatch fait la nique aux prétentieux et aux snobs. Swatch est faite pour les riches comme pour les pauvres, pour les hommes comme pour les femmes, pour les jeunes comme pour les vieux.». Objet de statut pour