Ce second livre s’attarde non plus sur les principes mais sur les idées et leur constitution. C’est ici que Locke a recours à une métaphore qui aura une large postérité, la fameuse « tabula rasa », table rase ou vide en latin. « Supposons donc, écrit-il, qu’au commencement, l’âme est ce qu’on appelle une table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée, quelle qu’elle soit. Comment vient-elle à recevoir des Idées ? […] D’où puise-t-elle tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous les raisonnements et de toutes les connaissances ? » Il répond : « À cela, je réponds en un mot, de l’expérience : c’est là le fondement de toutes nos connaissances, et c’est de là qu’elles tirent leur première origine. »
Ainsi, d’après lui, l’homme n’a que deux dispositifs pour accéder à la connaissance : la sensation et la réflexion, qui n’est jamais qu’une manière de faire un « bilan » de la sensation.
Ensuite, Locke s’attarde sur les idées simples. Les idées simples se définissent par opposition aux idées composées. « La neige est blanche » est une idée simple ; Â