La crise d’adolescence se manifeste par des comportements particuliers qu’illustre le personnage de Raphaël. Dès le premier chapitre, on apprend que depuis son entrée au collège, Raphaël a vu son comportement changer, il est devenu plus feignant : davantage paresseux au réveil, narcissique, moins enclin à aller à l’école, etc. À l’inquiétude naissante de la mère – « elle a parlé de consulter un psychologue » – répond un père moins alarmiste – « ces crises-là étaient de mon âge » dit-il. On a donc ici deux façons de réagir face aux changements de son enfant : le soupçon d’une anormalité, l’exploration dans le sens d’une pathologie d’un côté, ou le relativisme de l’autre, qui permet parfois de ne pas stigmatiser.
La libido accrue à l’adolescence se traduit par la « renommée », au sein du collège, du personnage de Mademoiselle Laurent qui représente la beauté, et qui rend « très admiratifs » les garçons et jalouses les filles : « elle éveille notre libido d’adolescents rêveurs. » La transition de l’enfance à l’adolescence se fait aussi via la musique ; le goût de l’enfan