Le Roman de la momie mêle ingénieusement mystère antique, adulation de la femme et véracité historique à une dimension biblique non négligeable. Celle-ci n’apparaît clairement qu’à la fin du roman, lorsque le peuple hébreu se soulève contre son tyran, le pharaon d’Égypte. Mosché, qui figure Moïse, guide le peuple hébreu dans sa libération. Gautier le décrit comme un patriarche, âgé certes mais persuasif, généreux et confiant en son peuple – « La majesté de l’âge équivalait chez lui à la majesté royale ; quoiqu’il eût quatre-vingts ans, il semblait d’une vigueur toute virile, et rien en lui ne trahissait les décadences de la sénilité ». Les joutes magiques auxquelles se livrent alors le pharaon et Mosché font se confronter leurs deux religions : l’une monothéiste, l’autre polythéiste. Ne parvenant pas à trouver un terrain d’entente, Mosché déchaîne les célèbres douze plaies d’Égypte sur le pays, dont l’effroyable épisode des portes marquées d’une croix rouge : chaque demeure qui ne porte pas cette inscription se verra frappée par un sort terrible, la mort du dernier-né
Le Roman de la momie
par Théophile Gautier
Les références bibliques
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