ESSAI
‘’Welcome to the Jungle’’

par
MYRIAM BELZILE

présenté à
FRÉDÉRIC JULIEN

Collège Édouard-Montpetit
Communication orale et écrite
Cours 601-CED-EM, groupe 1150
24 mars 2014

Élevée dans une société de consommation, je me suis moi-même fondue dans la masse. Prise au piège. À tout instant, je suis sollicitée par les publicités, par la tentation d’acheter des choses qui me représente, mais qui ne sont franchement pas nécessaires. Il n’y a pas une fois où j’entre dans un magasin sans en ressortir avec un sac dans les mains. Pire encore, les achats sur internet si rapides et efficaces! Certains diront que ce sont des dépenses inutiles, c’est parce qu’ils ne s’appellent pas Myriam Belzile. Ils ne savent pas à quel point j’ai besoin de cette nouvelle couleur de vernis ou cette paire de bottes à la mode. C’est en écoutant le film Fight Club, réalisé par David Fincher, que j’ai pris conscience de mon problème à travers le personnage de Jack. Jack se décrit lui-même comme étant accro à la consommation de masse, c’est-à-dire de quelqu’un d’attiré par le superficiel. Si, selon le personnage de Tyler Durden, «vous n’êtes pas votre boulot, vous n’êtes pas l’argent de votre compte de banque, vous n’êtes pas la marque de vos jeans, vous n’êtes pas un flocon de neige magnifique et unique… », qu’êtes-vous?

La société influence nos choix et c’est pour cela qu’il m’est difficile d’en sortir. Elle m’empêche de me réaliser pleinement. Mes achats sont toujours faits de manière impulsive et toujours en lien mon apparence. Chaque objet acheté me laisse croire que je contribue à améliorer mon être. Je suis baignée dans un monde d’images où le film m’a fait prendre conscience que, moi aussi, je m’identifiais seulement via mes vêtements, mes meubles, et même mon appartement. Dans le livre Demian, Pistorius a mis en lumière une réalité à laquelle je n’avais jamais songé : « Nous restreignons beaucoup trop