Horace
Le jeune homme exprime sa joie de voyager avec celle qu’il aime, et en oublie presque ce pour quoi ils sont ensemble. Tout ce qu’il vit est pour lui source de bonheur et les paysages qu’il admire sont toujours plus « poétiques ».
Pourtant, ce bonheur ne lui est accessible que par la maladie de Pauline ! Il la protège et joue donc un rôle important pour elle, mais ce rôle n’existe que parce qu’elle court un danger : cette ironie doit montrer au lecteur l’imperfection de ce qu’Alfred voit pourtant comme parfait.
La charge de « frère » dont Alfred est investi lui apporte le bonheur, mais lui permet aussi de servir Pauline comme bien plus qu’un ami. Au fil du temps, leurs liens se resserrent, et ils n’ont bientôt plus les rapports qui existent entre un frère et une sœur. Alfred s’en rend bien vite compte, et se prend même à espérer vivre avec Pauline durant toute sa vie.
Dans ce passage Pauline et Horace expriment leur pensée sur la société dans laquelle ils vivent : en effet, les auteurs romantiques se servent souvent de leurs personnages principaux pour donner leur avis au lecteur.
Pauline souhaiterait que la société cesse de « se dépoétise[r] », car cela lui enlève « cet extraordinaire » que demandent pourtant toutes « les imaginations actives ». Selon elle, seuls les « caractères exceptionnels », comme le comte Horace, permettent à la société de revivre cet extraordinaire.
Contrairement à Pauline, Horace est un homme qui n’hésite pas à exposer sa vie et sa pensée, bien qu’il critique en même temps la société : il cache son jeu dans la vie de tous les jours, mais clame haut et fort son avis à qui veut bien l’entendre.
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