Lire un roman du XIXème siècle
Analyse du récit du point de vue de la forme Au niveau de la narration, le récit peut être divisé en trois grandes parties : au tout début du roman, c’est Alexandre Dumas lui-même qui parle, il est narrateur personnage, focalisation interne. Ensuite il donne la parole à son ami Alfred qui va lui raconter l’histoire qu’il a eu avec Pauline. C’est donc maintenant Alfred qui devient le narrateur et en fait une focalisation interne également. En racontant son histoire avec Pauline, Alfred la fait intervenir dedans et Pauline devient donc à son tour narrateur personnage, le temps qu’elle raconte elle-même son histoire qui prend part dans celle d’Alfred. Les deux derniers chapitres sont à nouveau raconter par Alfred. Nous avons donc continuellement un changement de narrateur mais la focalisation de chaque personnage reste interne tout au long du récit.
Le rythme du roman est particulier, nous retrouvons la scène du début à la fin. Nous faisons un retour en arrière lorsqu’Alfred raconte son histoire, il raconte toutes les péripéties qu’il a eues dans le passé, il fait intervenir la parole de Pauline qui jouait un rôle important dans son histoire, que l’on pourrait oublier qu’il était en train de raconter une histoire à Alexandre. A la fin la situation nous rappelle celle du début, Alfred est face à Alexandre et nous raconte la fin de son histoire. Toute l’histoire racontée par Alfred nous permet de comprendre au fil du livre ce qu’Alexandre disait au début. Tout au long de l’histoire, ce n’est que réponse à des questions posée précédemment, que ce soit une question d’Alexandre à Alfred, d’Alfred à Pauline ou l’inverse. Nous ne suivons donc pas du tout une chronologie qui va avec le temps.
Dans ce roman, deux styles se côtoient. D’une part nous avons le style gothique qui renvoie à ces décors un peu sinistres : l’abbaye à l’abandon, le vieux cimetière, certaines scènes qui se passe dans la nuit la plus obscure, ces histoires de disparus,