Alfred de vigny
Nouvelle retombée, dans "la Colère de Samson", poème de l'homme trahi par la femme. Mais le redressement stoïque et héroïque de l'homme face à la mort, au "destin irrévocable [qui] rend courageux" (Journal de Vigny), s'exprime à la fin du poème suivant, "la Mort du loup", et "la Flûte", poème de l'artiste, termine cette série de trois poèmes par un encouragement aux forces de l'âme et un appel à la fraternité des esprits.
Suit "le Mont des Oliviers" évoquant le destin sombre de l'homme abandonné de Dieu; en 1863, Vigny ajoute à ce poème pessimiste une strophe intitulée "le Silence", où l'homme se décide à la révolte contre le silence de Dieu. Le rythme, alternance de poèmes sombres et de poèmes réconfortants, se poursuit: "la Bouteille à la mer", une suite de septains comme les deux poèmes qui vont terminer le recueil, témoigne de la confiance de Vigny dans la vie des oeuvres littéraires, jetées "à la mer" comme la bouteille contenant un message précieux.
"Wanda", au contraire, appartient aux poèmes entièrement noirs, racontant l'histoire terrible du Czar inhumain, accusé par Wanda d'avoir laissé périr en Sibérie sa soeur innocente. Finalement, "l'Esprit pur" célèbre l'idéal des Poètes et des Penseurs, idéal que Vigny n'a cessé de soutenir contre le matérialisme de son époque et l'abandon de l'homme par Dieu. Vigny se fait le critique des activités des "contrebandiers" dont est infectée la vie sociale ("la Flûte"). Une politique du scepticisme s'étale dans les Destinées, tout aussi clairement qu'une morale.
Le troisième groupe de ses œuvres organise alors le dogme et le culte du « vrai » Dieu, du Dieu « fort », du Dieu des Idées. Vigny nous invite à souffrir dans la dignité (« la Mort du loup