Commentaire poème "le lion et le moucheron"
Jean de la Fontaine (1621-1695), poète classique, est à l’origine des célèbres fables que nous connaissons tous mais il se révèle également être conteur. Il développe un art de plaire grâce à une imitation des anciens. Il utilise également un art de persuader en mettant en scène un merveilleux allégorique souvent représenté par des animaux. Les Fables de La Fontaine sont un recueil de douze livres de fables assemblées dans un ordre précis chargé de sens. Dans le livre II, « Le Lion et le moucheron » relate l’histoire d’un lion, qui un jour méprisa un moucheron ; c’est alors que ce dernier lui déclara la guerre. En quoi cette fable est-elle une satire ? Dans un premier temps, nous développerons l’idée que cette fable utilise un merveilleux allégorique, ensuite nous verrons que cette fable est le récit d’un combat, puis dans un troisième temps, nous nous pencherons sur le fait qu’il y a une double morale.
Dès le quatrième vers, un combat se met en place et le rythme de la narration s’accélère grâce à une ponctuation marquée ainsi qu’à un rejet au vers treize : l’attaque du moucheron dévoile un registre épique souligné par le champ lexical de la guerre : « trompette », « héros », « guerre », « ennemi ». Le moucheron, habile et rapide, joue plusieurs rôles car il « fut la trompette et le héros ». Son omniprésence est caractérisée par l’hyperbole « en cent lieux ». La métaphore filée de la guerre dévoile une stratégie avant l’attaque avec les verbes « prends son temps, fond sur le cou ». Le langage militaire alimente l’hypotypose, la description détaillée de ce combat acharné. De plus le contre-rejet du vers vingt-trois accélère encore le rythme du récit. Le verbe « rugit » ainsi que la portée universelle donnée grâce au pronom indéfini « on » ajoutent également la sonorité et les impressions ressenties à ce tableau vivant. Le moucheron agresse le lion à de nombreux endroits comme nous le démontre le champ lexical du corps du lion : «