Objet d'étude : L'autobiographie.
Séquence n°6: « Parole autobiographique, parole vibrante ».
Sens de la démarche autobiographique? Y-a-t-il plusieurs manières de se dire et de s'écrire? La douleur, le traumatisme, la fêlure sont-ils des vecteurs privilégiés de l'écriture autobiographique?

4. Annie Ernaux, Une femme, 1987, Gallimard (collection « La bibliothèque Gallimard »), p.64-65 : « Elle a cessé d'être mon modèle (...) l'école en premier » / Annie Ernaux, Les Années, 2008, Gallimard, p86-87 : « Sur cette photo en noir et blanc (...) seulement dans le savoir et la littérature ».

Annie Ernaux est née en 1940 en Normandie; ses parents étaient ouvriers puis épiciers. Elle deviendra, pour sa part, professeur de Lettres et écrivain. Le matériau de son écriture est sa propre vie; son genre de prédilection est l'autobiographie ou plus précisément ce qu'elle appelle elle-même « l'auto-socio-biographie ». En effet, ses œuvres autobiographiques reviennent toutes sur son changement de classe et cette expérience personnelle découcher sur une réflexion plus large sur les mécanismes sociaux. En 1983, elle publie Le Place œuvre à la mémoire de son père. En 1987, elle publie Une femme dédiée à la mère décédée un an plus tôt de la maladie d'Alzheimer. En 2008, elle publie Les Années livre centré sur son destin de femme du Xxème siècle. Les textes proposés sont extraits des œuvres autobiographiques Une femme et Les Années; vingt-et-un ans séparent la publication de ces deux textes.

Les ressemblances.
=> 2 textes autobiographiques : pronoms renvoient à Annie Ernaux « je » l.1, 2, 5 (texte 1), « Annie » l.8, « Elle » l.10, 22 (texte 2), avec ici jeu de piste, identification problématique. Matériau 2 textes autobiographiques, elle revient sur jeunesse, adolescence dans texte 1 « pensionnat » l.4, « études » l.16, « école » l.19, « C'était la guerre d'Algérie » l.27. Texte 2, souvenirs d'étudiante émancipée « cité universitaire » l.7, « examens et les résultats » l.15.