En quoi l'etat doit-il être plus libre ?
En quoi les secondes devraient-elles nous rendre plus libre ? Avant de l’expliquer, notons d’abord qu’on comprend désormais ce qui fait l’unité des différents types de non-liberté énoncés juste avant – l’injustice, la violence, l’instinct, l’inhumanité – : ils sont irrationnels. C’est à ce titre qu’ils privent l’individu de liberté. Hegel assimile la liberté et la rationalité à cause du raisonnement suivant : la rationalité est l’essence de l’esprit humain. La rationalité est ordre, logique, règle, loi : tout cela on le trouve dans la nature, mais la nature est pour notre philosophe une sorte d’« esprit aliéné » ou d’« intelligence pétrifiée1 ». La nature est rationnelle, mais c’est une rationalité à l’œuvre …afficher plus de contenu…
Entre l’esclave qui pourvoit aux tâches domestiques pour le compte d’un maître et l’homme indépendant qui se soumet à la même discipline pour lui-même, la contrainte est la même, mais dans un cas elle oppresse, dans l’autre cas elle paraît être l’expression d’un niveau supérieur de liberté : la discipline. Ou bien faut-il considérer toute discipline comme une réduction forcée de la liberté ? [Question] La question à laquelle répond ce texte peut donc se résumer ainsi : l’État et la société sont-ils les conditions dans lesquelles la liberté se réalise, ou bien en y font-ils obstacle par nature