La liberté devrait-il passer avant legalité ou l'inverse
"La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres" : cette phrase est devenue une évidence, presque un proverbe. Elle est sans cesse répétée, jamais repensée. Le sujet consiste précisément à s'interroger sur cette "évidence" pour tenter de la remettre en question. Cette affirmation est une tentative de répondre au difficile problème : comment les liberté des différents individus peuvent-elles coexister au sein d'une même société ? Comment la liberté des uns peut-elle ne pas nuire à la liberté des autres ? Mais cette solution est-elle satisfaisante ? Sur quelle conception de la liberté repose-t-elle ? Que présuppose-t-elle ? Quelle conséquence y-a-t-il à concevoir ainsi la liberté, et en particulier cette conception permet-elle de penser - et d'instaurer dans les faits - une liberté publique, une liberté collective et politique
"La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui." la liberté doit-être la règle, l'interdit : l'exception.
2. Seule la liberté doit arrêter la liberté. Ce n'est qu'au nom de la liberté qu'il est admissible - et nécessaire - de poser des limites à la liberté.
-> exemple 1: droits des fumeurs/droit des non-fumeurs)
-> exemple 2: Droit à la liberté d'expression/droit à ne pas être publiquement calomnié
3. Limitation mutuelle des libertés, tolérance réciproque.
B) Les présupposés de cette conception.
1. Une conception pessimiste : les libertés sont potentiellement liberticides. Trop de liberté nuit à la liberté. Il est possible d'être trop libre, d'abuser de sa liberté.
-> Ce ne sont pas seulement la tyrannie ou l'oppression qui constituent des menaces à la liberté. La menace peut résider dans la liberté elle-même, dans un certain usage fait de la liberté.
2. Il existe donc un mauvais usage de la liberté, qu'il convient de contenir par la loi. La liberté n'est pas un but en soi, ni une valeur suprême.
Conclusion
La phrase repose sur la confusion entre liberté d'une part, et possession,