Biographie Tout d'abord nous allons commencer par un rapide rappel biographique sur la vie de Rousseau. Né le 28 juin 1712 dans la république calviniste de Genève, Jean-Jacques Rousseau perdit sa mère quelques jours après sa naissance. À Annecy, il rencontra Mme de Warens en 1728, jeune dame pieuse qui devint sa protectrice et sa maîtresse en 1733. En 1742, Jean-Jacques Rousseau se rendit à Paris pour y gagner sa vie comme maître de musique, copiste et secrétaire particulier et se mit ensuite à composer un opéra, les Muses galantes, qui ne remporta pas le succès attendu. La vocation littéraire de Rousseau, il le raconta par la suite, survint un jour de 1749. En allant rendre visite à Diderot enfermé au donjon de Vincennes, il lut le sujet du concours de l'Académie de Dijon, prit la plume aussitôt et rédigea son Discours sur les sciences et les arts. Un an plus tard, il apprit qu'il avait remporté le prix. Paru en 1750, ce premier ouvrage provoqua immédiatement des réactions diverses et, en six mois, son auteur se trouva au centre de tous les cercles intellectuels et mondains. Rousseau composa alors coup sur coup ses grandes œuvres : le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755), la Lettre à d'Alembert sur les spectacles (1758), Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761), Du contrat social (1762) et l'Émile ou De l'éducation (1762). En 1762, ce dernier ouvrage fut condamné par le parlement de Paris. Pour échapper à son arrestation, Rousseau dut mener une vie errante pendant huit années. En 1770, il revint se fixer à Paris et s'engagea à ne plus rien publier de son vivant. Les Confessions (1765-1770, édition posthume 1782-1789), Rousseau juge de Jean-Jacques, Dialogues (1772-1776, posthume 1789) et les Rêveries du promeneur solitaire (1776-1778, posthume 1782) ne parurent qu'après sa mort, survenue le 2 juillet 1778 à Ermenonville.