suet d'invention
- c'est un débat: donc enjeu , et il faut convaincre l'autre. Dans débat, notion de bataille pour imposer ses idées.
- discussion: animée
- s'opposent: deux points de vue extrêmes
- l'un: plaidoyer pour une poésie assez douloureuse (romantisme- Hugo et sa fille par exemple, poésie engagée type Aragon durant la guerre...)
- l'autre: réquisitoire: ce serait une erreur de réduire la poésie à cette fonction. Dc réinvestir les autres fonctions de la poésie (cf fiche cours).
- évoluent / se nuançant: chacun fait des concessions (certes, tu n'as pas tort, + question oratoire)
Toscane. – […] Pour moi, poésie et sentiments vont de pair : la poésie n’est pas une affaire de raison, mais d’affectivité. Tu remarqueras que le siècle des Lumières n’a pas produit de grands poètes – Chénier peut-être… C’est que les philosophes considéraient la poésie comme un genre ennemi de la clarté et de la raison. Tandis que le xixe siècle !... Écoute Musset repousser dans la Nuit de mai les genres que la Muse lui propose : poésie purement plastique, épique, philosophique… Pour lui, la vraie poésie naît de la souffrance, semblable à celle du Pélican qui regarde « couler sa sanglante mamelle… », et « rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur ».
Ambre. – Tu connais ça par cœur ? Bravo ! Hé bien, tu vois, moi, je pense que le poète ne doit pas être replié sur lui-même ; comme il est plus clairvoyant que le commun des mortels, il doit prêter sa voix aux autres, s’engager et oublier sa propre souffrance pour « éclairer » le « peuple », comme dit Hugo. Pense aux Châtiments, véritable coup de poignard à la tyrannie de Napoléon III.
Toscane. – Mais, au fond, cette poésie-là aussi parle de souffrance. Pas directement de celle du poète, mais de celle des victimes : poésie engagée et poésie de la douleur ne sont pas si éloignées que ça.
Ambre. – Mais le poète doit avant tout être tourné vers les autres, ceux qui n’ont ni son talent ni son génie pour faire entendre